Les anciens grecs préfigurent-ils la civilisation future ?

Encore aujourd’hui, la raison de l’espérance de vie exceptionnelle des citoyens de l’ancienne Grèce reste un mystère.

Socrate avait 70 ans quand il fut condamné à boire la ciguë. Euripide avait 80 ans quand il rédigea Iphigénie à Aulis une de ses plus célèbre tragédie. Thalès avait à peu près le même âge quand il énonça son fameux théorème.
Lorsque Platon s’est éteint, à l’âge de 81 ans, il venait de rédiger le texte des Lois, le plus long et le dernier de ses dialogues. L’ouvrage d’une exceptionnelle clarté, inspirera Montesquieu et Rousseau. Sophocle l’auteur d’Œdipe Roi est mort à 90 ans. Isocrate rédige son Panathénaïque à l’âge de 97 ans, un an avant sa mort.
Solon, un des père de la démocratie athénienne est mort centenaire. Gorgias, autre philosophe, mort à 108 ans, expliquait sa longévité par le fait qu’il n’avait jamais agi en vue de plaire à quelqu’un. Le poète crétois Epimenide, aurait dépassé les 120 ans.
Les exemples sont très nombreux de grecs anciens ayant conservé leur vigueur physique et intellectuelle jusqu’à un âge avancé.

Image par Momentmal (Pixabay.)

Un point commun à tous ces hommes ayant vécu longtemps est le fait qu’ils vivaient en citoyens libres, de façon privilégiée. Ils ne travaillaient pas (au sens contraint) : dans les civilisations antiques, le travail, considéré comme dégradant, était confié aux esclaves.
A l’époque de Périclès les esclaves pouvaient représenter jusqu’à 90 % de la population dans certaines cités grecques. Les citoyens, peu nombreux, pouvaient consacrer leur temps à des activités nobles et à l’intérêt général. Les esclaves n’étaient que des « choses » utiles à la marche de la cité. Au 4ème siècle avant notre ère, Xénophon proposait même que l’État mette en place un système d’esclaves « publics » pour satisfaire les besoins de la collectivité (1).

Aujourd’hui, à la vitesse à laquelle la robotisation se développe, les machines dotées d’intelligence artificielle sont bien parties pour détruire le travail définitivement. La société se rapprochera alors de ce qu’ont connu les citoyens des civilisations antiques.

Une ère nouvelle pourrait advenir pour une humanité dont la population va se réduire considérablement (2). Les technologies, nouvelles aujourd’hui, seront dépassées dans quelques siècles et les humains disposeront de pouvoirs technologiques que nous n’imaginons même pas.

Aidés de centaines de millions de robots intelligents qui travailleront à leur place et prendront en charge l’essentiel de la production, les humains pourraient connaître une civilisation qui les rapprocherait de ce qu’ont connu les citoyens de la Grèce antique. Les robots de notre monde futur pourraient alors correspondre aux vœux de Xénophon sans la nécessité d’asservir d’autres hommes.

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(1) Xénophon, « Des revenus » (365 avant J.C).
(2) Jacques Carles et Michel Granger, « L’Apogée, L’Avenir en Perspective » (2020).

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