Une énergie propre disponible à profusion ?
Contrairement à la fission de noyaux d’atomes lourds, le procédé actuel de l’industrie nucléaire, la fusion nucléaire consiste à combiner deux noyaux d’atomes légers, comme le deutérium et le tritium, deux isotopes de l’hydrogène, pour produire un noyau unique d’hélium. L’énergie engendrée par la fusion est colossale : un gramme de matière peut libérer autant de chaleur que la combustion d’une tonne de charbon. Cette fusion atomique ne peut toutefois intervenir qu’à des températures dépassant plusieurs millions de degrés. C’est celle que maintient notre soleil en « brulant » l’hydrogène qui le compose.
Au plan industriel, produire de l’énergie par fusion nucléaire est un vrai challenge compte tenu des pressions et des températures nécessaires au processus qu’il faut contrôler. C’est pourtant l’objectif que se sont fixé les 35 pays qui ont lancé, à Cadarache en France, le projet ITER dans le but de démontrer la viabilité scientifique et technique de la production d’énergie par fusion nucléaire d’ici 2035 (1). En cas de succès, l’exploitation industrielle de l’énergie nucléaire de fusion n’est cependant pas attendue avant 2050/2060.
Malgré le chemin qui reste à parcourir, la fusion reste une des rares options technologiques pour résoudre d’ici la fin de ce siècle le problème énergétique de l’humanité. Outre qu’elle offre un potentiel énergétique considérable, la fusion nucléaire ne présente pas la dangerosité des centrales nucléaires actuelles à fission et elle ne produit ni gaz à effet de serre ni déchets radioactifs. Elle pourrait contribuer à faire advenir une ère d’énergie propre et sure, disponible à profusion.
Détails sur L’Apogée
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(1) ITER (le « chemin » en latin) : Pays de l’Union européenne, Inde, Chine, Japon, Russie, Corée du sud, États-Unis, Suisse
Iter : le puits du « Tokamac » (www.iter.org)